La densité de médecins de famille en Suisse reste préoccupante, avec seulement 0,8 équivalent temps plein (ETP) pour 1 000 habitants, ce qui est inférieur à la valeur recommandée de 1 ETP pour 1 000 habitants. Cette situation a des conséquences sur l'accès aux soins de santé, en particulier dans les régions rurales. Mais qu'en est-il de la structure d'âge et du taux de femmes dans le corps médical suisse ?

Taux de femmes en hausse - proportion élevée de personnes de plus de 60 ans

La densité de médecins de famille en Suisse reste préoccupante, avec seulement 0,8 équivalent temps plein (ETP) pour 1 000 habitants, ce qui est inférieur à la valeur recommandée de 1 ETP pour 1 000 habitants. Cette situation a des conséquences sur l'accès aux soins de santé, en particulier dans les régions rurales. En parallèle, la proportion de femmes médecins en Suisse est en hausse régulière depuis dix ans. Elles représentent actuellement 45,7 % des médecins en activité en Suisse. Cette augmentation est particulièrement visible dans les spécialités de gynécologie et obstétrique et de pédiatrie. Toutefois, les spécialités chirurgicales restent dominées par les hommes.

La moitié des médecins de famille en Suisse en activité a plus de 50 ans

L'âge moyen des médecins en activité en Suisse est de 50 ans, avec une proportion élevée de personnes âgées de plus de 60 ans. En 2022, un médecin sur deux avait 50 ans ou plus et un sur quatre avait 60 ans ou plus. Cette situation est préoccupante car elle pourrait entraîner une pénurie de médecins dans les années à venir. Pour remédier à cette situation, des mesures telles que l'augmentation des places d'études de médecine et la réduction des tâches administratives pour les médecins en activité pourraient être envisagées.

Densité de médecins de famille en Suisse provenant de l'étranger

La Suisse est de plus en plus dépendante des médecins étrangers, avec une proportion de 39,5 % en activité en 2022. Cette situation est due à la fois à une pénurie de médecins en Suisse et à des conditions attractives pour les professionnels de l'étranger. Cependant, cela peut également avoir des conséquences sur la qualité des soins de santé dans les pays d'origine des médecins étrangers. La densité médicale en Suisse est comparable à celle de ses voisins, l'Autriche (5,4), l'Allemagne (4,5), l'Italie (4,0) et la France (3,2). Toutefois, la densité de médecins généralistes travaillant en ambulatoire est inférieure à la valeur recommandée de 1 ETP pour 1 000 habitants, avec seulement 0,8 ETP pour 1.000 habitants.

Pénurie de médecins de famille : que fait-on pour y remédier ?

La faible densité de médecins de famille en Suisse est un enjeu majeur pour le système de santé suisse. Des mesures doivent être envisagées pour remédier à cette situation, telles que l'augmentation des places d'études de médecine et la réduction des tâches administratives pour les médecins en activité. Une étude a pronostiqué pour le canton de Berne une nouvelle diminution de 25 % dans les soins de base d'ici 2025 en raison d'un manque de médecins de famille. Pour combler ce déficit, il faudrait davantage de médecins qui optent pour les soins de base et qui travaillent au moins 7,5 demi-journées par semaine. Les carences et les erreurs de traitement peuvent entraîner des coûts supplémentaires et, par conséquent, améliorer les conditions-cadres pour les médecins est essentiel pour lutter contre la pénurie de personnel qualifié. En effet, une charge de travail réduite, des systèmes de tarification et de financement modernes et moins de tâches administratives peuvent contribuer à rendre la profession de médecin de famille plus attractive.

En somme, la structure d'âge et la proportion de femmes dans le corps médical suisse continuent d'évoluer. Si l'augmentation de la proportion de femmes est réjouissante, la faible densité de médecins de famille est préoccupante. Les enjeux de la dépendance croissante de l'étranger, de la proportion élevée de personnes de plus de 60 ans et de la pénurie de médecins de famille en Suisse sont autant de défis auxquels le système de santé suisse doit faire face pour garantir un accès équitable aux soins de santé sur l'ensemble du territoire.